23/11/2004
La délocalisation des industries françaises, en constante progression, commence à atteindre certains secteurs de la filière bois. La tendance est assez nette par exemple pour les entreprises françaises de l'ameublement qui, attirées par une main-d'œuvre et une matière première moins chères, franchissent de plus en plus le pas de la délocalisation vers l'Europe de l'est et l'Asie. A l'inverse, l'industrie du parquet, qui nécessite davantage d'investissement en machines qu'en main-d'œuvre, ne semble pas concernée. Même chose pour la construction bois qui, même si elle fait appel à la sous-traitance de main-d'œuvre étrangère, voit plus d'obstacles que d'avantages à sa délocalisation : une logistique très coûteuse entre la France et ces pays, due à l'encombrement des ossatures, une harmonisation nécessaire des règles juridiques, notamment en matière d'assurance, et une barrière de la langue qui, en nuisant à l'échange entre salariés, constituerait un frein à l'innovation. Enfin l'argument du savoir-faire, qui reste une caractéristique de cette industrie en France, contribue fortement à retenir les entreprises sur le sol hexagonal.
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