02/04/2007
Au Sud Ouest de l’Europe, on n’a pas de pétrole, mais on a des forêts. Telle pourrait être, revue et corrigée, la prochaine devise des exploitants sylvicoles face aux débouchés énergétiques nouveaux promis par leur activité. La biomasse forestière primaire se développe pour devenir une nouvelle ressource très compétitive et une alternative aux combustibles fossiles, mais également un complément au bois énergie traditionnel.
Car la biomasse forestière primaire n'est pas le bois énergie. Lors du premier séminaire Enersilva qui avait eu lieu à Porto en décembre 2005, une définition avait été donnée. Il s’agit de la fraction biodégradable des produits végétaux générés dans les forêts et destinés à la production d’énergie. Concrètement, on peut classer dans cette catégorie les produits issus des éclaircies, d’une sélection de bourgeons, des coupes phytosanitaires, des résidus d’exploitation du bois en provenance de coupes finales ou intermédiaires, d’élagages et de matériel végétal issu de cultures énergétiques, de ligneux ou d’herbacés de terrains forestiers.
Elle représente donc un complément intéressant à la filière bois énergie, mieux connue, tel qu’elle est mise en œuvre en Dordogne par exemple où a eu lieu le dernier séminaire Enersilva les 18 et 19 janvier dernier. Les participants avaient pu y découvrir les conditions à mettre en œuvre pour exploiter concrètement la biomasse forestière depuis sa source jusqu’à un réseau de chaleur.
L’intérêt est double en effet. Pour les collectivités, le bois énergie contribue à dynamiser les territoires ruraux et y créer des emplois. Pour les propriétaires sylvicoles qui exploitent du bois de qualité ou d’énergie, cela peut se révéler un complément intéressant.
On peut donc avoir à la fois du pétrole et des idées.
Pour plus d'informations : http://www.enersilva.org/biomasa%20forestal%20primaria.php (Lien externe)
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