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Une forêt doublement cultivée

16/07/2008

Au mois d’août, mediaforest.net «espace expert » vous dévoilera plus en détails des idées nouvelles qui pourraient bien faire apparaître une nouvelle sylviculture.

Dans le milieu forestier aquitain, les débats sur la diversification de l’utilisation du bois sont récurrents : papeterie, énergie, construction… Mais il est un sujet qui, jusqu’à présent, ne soulevait pas ce genre de question, la sylviculture. Jusqu’à présent. En effet, on commence à envisager à petite échelle de combiner sylviculture et agriculture sur une même parcelle, autrement dit, développer l’agroforesterie.

Une idée déjà ancienne

Faire de l’agriculture de la Garonne à l’Adour n’est pas une idée nouvelle. Dès le XIXème siècle, l’abbé Desbiey imaginait le futur agricole des Landes et concevait la sylviculture comme un préalable nécessaire à l’assainissement et à la fertilité des sols. Quand Napoléon III en 1857 imposait la plantation systématique de pins maritimes dans les Landes, l’objectif était aussi de rendre les terres cultivables. Aujourd’hui, la forêt est toujours là et l’agriculture se limite le plus souvent au maïs, une plante qui nécessite beaucoup d’eau. Une ressource abondante dans les Landes.

L'envolée des prix agricoles

Avec l’augmentation des prix agricoles enclenchées depuis 2 ans, l’idée de concilier forêt et culture agricole apparaît comme une possible voie d’avenir. L’idée serait non seulement de diversifier les ressources des parcelles forestières, mais encore la qualité des essences de bois avec, semble-t-il, des chênes d’Amérique et des robiniers, entre autres.

Un revenu annuel

La diversité des essences et la présence de cultures en forêt favoriseraient également la biodiversité de la faune et de la flore. Et surtout, elle serait un moyen pour les forestiers d’engranger un revenu annuel. En effet, au mieux, le sylviculteur doit attendre 12 à 14 ans avant de pouvoir tirer un revenu de sa parcelle avec les éclaircies destinées à l’industrie papetière notamment.

Les perspectives économiques et écologiques de l’agroforesterie intéressent donc de près certains propriétaires forestiers. A l’heure actuelle, toutefois, les projets en sont encore au stade embryonnaire et il est encore difficile de savoir quand les premières expérimentations auront lieu. Mais une chose est sûre, leurs résultats permettront de savoir si une autre sylviculture est possible.

Plus de détails début août, en vous rendant dans l’édition « espace expert » de mediaforest.net

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