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L’énergie du dialogue

02/05/2007
Dans son rapport de conjoncture régionale 2006, le Conseil Economique et Social Régional d'Aquitaine (CESR) mettait l'accent sur les tensions sur l'approvisionnement en bois. L'approvisionnement serait de plus en plus difficile dans le futur, faisant planer le spectre d'un déséquilibre sur la ressource de bois d'éclaircie.

La tension sur les prix et les volumes autour de la ressource aurait pour origine la concurrence entre les filières pour s'approvisionner sur les bois d'éclaircie avec d'un côté, les industries papetières et de panneaux et, de l'autre, l'arrivée des industries du bois énergie, explique-t-on dans le Bois International du 7 avril dernier. Certains commencent à pointer du doigt les politiques publiques nationales et communautaires qui déstabiliseraient le marché.

Rappelons que ces politiques ont pour origine deux facteurs. D'une part, le bois énergie répond à un impératif environnemental en favorisant une énergie neutre pour l'effet de serre et renouvelable. D'autre part, il permettrait de réduire la dépendance de l'Europe en énergies fossiles dont les prix flambent et pèsent sur la balance commerciale.

Les effets sur l'approvisionnement vont-ils se faire sentir tout de suite ? Sur les 8.6 Mm3 exploités en Aquitaine en 2004 et selon Agreste, cité par Forêt de Gascogne (supplément au n°536), le partage de la ressource restait très favorable aux bois d’œuvre (5 Mm3) et d'industrie (3.4 Mm3). Le bois énergie consommait officiellement 0.18 Mm3 selon Agreste.

Les industriels s'inquiètent à plus long terme pour leur compétitivité si le volume de la ressource baisse et les prix augmentent. Ils considèrent les études sur la capacité des forêts peu fiables. La concurrence sur l'approvisionnement induite par une demande forte et l'absence de traduction dans les faits des chiffres annoncés sur le potentiel de mobilisation de bois énergie pourraient avoir pour conséquence une concurrence sur l'approvisionnement.

Ce scénario est-il écrit d'avance ? Le dernier salon du Bois Energie a montré que les capacités de mobilisation devraient évoluer grâce aux progrès techniques et scientifiques, des machines plus performantes, l'utilisation de la biomasse primaire. Un autre facteur peut jouer en faveur d'une répartition plus équilibrée des ressources : la structuration de la filière. Le risque, en effet, serait que les initiatives individuelles se superposent sans la moindre régulation et sans plus de concertation.


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