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La vidéosurveillance, une aide précieuse à la détection des feux de forêts
01/10/1999
Dans le cadre de la défense de la forêt contre l'incendie, la phase de détection du départ de feu est primordiale : plus un incendie est attaqué tôt, plus sa propagation est limitée. Le dispositif de surveillance le plus classique, est le système de tour de guet. Les horaires de surveillance correspondent généralement à certaines journées et tranches horaires classées à risque (ex : pour le massif des Landes de Gascogne, de mars à octobre, de 10h à 19h*). Pour compléter ou renforcer ce dispositif, le système de télédétection, ou surveillance par caméras vidéo analogiques, fait son chemin.
* la définition de cette période dangereuse a été obtenue grâce aux test d'inflammabilité en grandeur nature menés depuis 1994. Elle est fonction principalement du seuil d'infammabilité de la molinie.
La société T2M, basée à Lyon, concepteur et fabricant d'équipements dédiés à la détection des risques et spécialiste du traitement de l'image, a développé le système Artis Fire, objet d'un brevet mondial.
Le dispositif matériel est le suivant : des caméras sont installées sur le terrain (en général sur des points hauts) accompagnées de leur boîtier d'acquisition de données, lui-même relié via un modem téléphonique ou radio, au poste de contrôle qui centralise l'ensemble du dispositif.
Le principe : chaque caméra sur le terrain surveille une zone délimitée au préalable, dans laquelle elle cherche à détecter les groupes de points se déplaçant de manière homogène sur une surface déterminée (symptôme de la présence d'une fumée). Les images traitées au rythme de 3 par seconde, sont enregistrées et numérisées dans les boîtiers. Après identification et confirmation des signaux de fumée, un message d'alerte est envoyé au poste de contrôle, généralement basé dans un centre d'incendie et de secours. Il mentionne la caméra en alerte, les coordonnées géographiques du départ de feu et la séquence vidéo associée, pour vérifier et faire une levée de doute à distance.
Ce procédé a nécessité 4 années de recherche, et chaque nouvelle installation nécessite une étude approfondie pour intégrer la topographie du terrain à couvrir. Le système est utilisé sur le massif de l'Esterel, sur le pont du Gard et sur la périphérie marseillaise, soit au total plus de 50000 ha couverts. Artis Fire semble également intéresser des massifs étrangers. Nul doute que ce système est promu à un bel avenir.
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