16/12/2003
En réponse à la demande croissante de tourisme vert, le Conseil Général a amorcé en 1998 un projet d'itinéraires en forêt dans les cantons de Mimizan et de Parentis en Born. Alors que le sud du département était déjà quadrillé en circuits de randonnées, le nord restait en effet dépourvu dans ce type d'équipements. Après l'élaboration de dix-sept boucles, la première phase (signature des conventions de passage avec les propriétaires forestiers) s'achève le 30 novembre 2003, avec un résultat mitigé selon le responsable de cette mission, Jean-Marc Billac, conseiller forestier de la Chambre d'Agriculture des Landes et coordonnateur de la DFCI régionale.
Dix-sept projets de boucles
Les
dix-sept tracés ont été déterminés selon trois critères : qualité et longueur
du circuit (la longueur de chaque boucle, très variable, est de 10 km en moyenne),
éviter les propriétés privées, éviter les routes nationales et départementales.
La surveillance en reviendrait à la brigade garde-nature, et le Conseil Général
devrait prendre en charge l'aménagement, l'entretien et le balisage, tandis
que l'usager resterait responsable de ses actes, dans la conscience des risques
qu'il prend en se promenant en forêt.
Afin de concrétiser les boucles élaborées en bureau d'études, le Conseil Général a sollicité Jean-Marc Billac, aidé d'Anne Sagot, ingénieur attaché à l'ARDFCI. Leur mission : aller à la rencontre des 180 propriétaires forestiers privés concernés par les tracés, afin de leur expliquer l'intérêt de disposer d'une convention, d'ouvrir de façon organisée la forêt et de communiquer sur la forêt ; en clair, les convaincre de signer avec le Conseil Général une convention de passage. Sachant que le refus d'un seul propriétaire, même s'il s'agit d'une parcelle réduite, suffit à invalider tout un parcours.
Aller à la rencontre des propriétaires forestiers
La
mission s'achève le 30 novembre 2003, et affiche un résultat mitigé : cinq boucles
sur dix-sept sont validées, deux autres pourraient l'être bientôt. Si ces premiers
tracés ont posé moins de problèmes que les autres, c'est parce qu'ils empruntent
en majorité des chemins ruraux et traversent des propriétés communales.
Quant aux propriétaires privés, leur réaction fut parfois la défiance : craignant un accroissement du risque d'incendie dû à l'augmentation de la fréquentation, une centaine d'entre eux ont opposé leur refus. Par ailleurs, si la promenade et le vélo posent peu de problèmes, la fréquentation équestre soulève la question d'une exploitation commerciale des itinéraires, ce qui changerait la donne de la convention passée avec les propriétaires.
D'autres se sont néanmoins montrés très ouverts sur ce projet, qui pourrait permettre de canaliser une fréquentation informelle pré-existante, de mettre en place une surveillance et surtout de régler la question de la responsabilité. Soixante et onze propriétaires ont ainsi signé la convention de passage, par ailleurs peu contraignante.
Malgré la déception provoquée par la réaction des propriétaires forestiers, Jean-Marc Billac reste persuadé que "cette stratégie d'ouverture organisée reste la bonne", espérant que le temps et la mise en place des premiers itinéraires parviendront à convaincre les réticents.
A venir...
L'objectif pour 2004 est d'obtenir l'accord pour cinq itinéraires supplémentaires, qui restent à définir à partir des tracés initiaux, et avec une consultation des propriétaires en amont. Quant aux cinq à sept tracés d'ores et déjà validés, ils seront d'abord délibérés au niveau des communes, puis la phase de signalisation, panneautage et édition de dépliants pourra débuter, pour une ouverture en été 2004.
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