22/12/2003
Les professionnels de la filière bois ont répondu présent au rendez-vous que leur avait donné la Communauté de communes de Mimizan : 152 participants venus de toute l'Aquitaine (pour moitié des département limitrophes), mais aussi d'autres régions (et notamment d’Alsace) ont assisté le 3 décembre dernier au colloque consacré à l'informatique en forêt. Le public était constitué en majorité de propriétaires forestiers, mais aussi d'entrepreneurs de travaux forestiers, ainsi que de représentants d'entreprises de la première transformation.
Le but de cette journée était de permettre aux sylviculteurs et exploitants forestiers de mieux appréhender les évolutions que connaissent et que vont connaître la sylviculture et l'exploitation forestière. Informatif, et résolument pédagogique, cet événement se voulait aussi lieu de rencontre entre professionnels.
Pourquoi s'informatiser lorsqu'on est propriétaire forestier ? Pour favoriser la transmission de son patrimoine, pour en établir un état des lieux, ou encore pour assurer une traçabilité de son peuplement et des diverses interventions qui y sont réalisées.
En début de matinée, les intervenants, issus d'horizons professionnels divers, ont dressé un état des lieux de ce qui existe déjà en matière d'informatisation à l'échelle de la propriété forestière. La cartographie, le cubage, les logiciels d'aide à la conduite de machines d'entretien ou d'abattage sont autant d'utilisations de l'informatique en pleine expansion dans la filière bois.
Pour favoriser l'échange entre les participants et les intervenants, la fin de matinée a été consacrée à des travaux en atelier. Ainsi, quatre groupes se sont plus précisément intéressés au cubage, à la vente des bois, à l'exploitation forestière et à la gestion de la propriété forestière. Ce dernier atelier a été le plus suivi, prouvant l’intérêt suscité par cet aspect de la thématique. Il a permis de constater une certaine méconnaissance de l'informatique de la part des propriétaires forestiers, notamment en terme de vocabulaire concernant les aspects techniques comme par exemple les formats. L'une des conclusions de l'atelier a été la nécessité, avant toute démarche d'acquisition, d'une analyse de ses besoins en terme d'outils, en fonction du type de propriété et de ses capacités financières.
La séance plénière de l'après-midi était consacrée à un état des lieux à l'échelle du massif, et aux perspectives pour le massif landais. Un exposé sur ce qui existe dans d'autres pays forestiers a donné une idée de ce qui pourrait être transposable en France. Puis l'ARDFCI a présenté les applications de l'informatique dans la prévention du risque incendie, tant en terme d'appui stratégique à la décision que d'organisation opérationnelle des moyens de lutte.
Tout au long de la journée, les questions de la salle ont porté essentiellement sur la sécurisation des données et l'accessibilité du matériel pour des non spécialistes, deux préoccupations essentielles face à l'utilisation des nouvelles technologies.
L'organisation de ce colloque a logiquement pris place dans la politique d'action de la Communauté de communes de Mimizan en faveur de la filière bois. Depuis 1991, elle oeuvre en effet à la promotion et à la valorisation de sa culture sylvicole et industrielle, notamment par le développement des moyens de communication les plus modernes et les plus performants : mediaforest.net, site portail du pin des Landes accueillant 20 000 internautes par mois, est une initiative de la Communauté de communes.
L'intérêt suscité par ce colloque conforte la politique volontariste de la Communauté de communes de Mimizan, résolument territoire de projet et référence pour les professionnels de la filière, industriels comme propriétaires.
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